Troy Prosofsky, directeur commercial chez Climate
juillet 23, 2018
Quand on discute avec Troy Prosofsky, directeur commercial chez Climate pour la Saskatchewan, c'est d'abord sa passion pour l'agriculture qui saute aux yeux. Jamais vous ne pourriez vous imaginer que cette passion est née d'un accident où il a frôlé la mort.
Troy a grandi à Hanley, en Saskatchewan, dans une famille qui lui a appris à aimer l'agriculture honnête. Fils de deux entrepreneurs qu'il décrit comme « les meilleurs parents du monde », Troy sait ce que signifie de travailler fort pour obtenir ce qu'on veut. Durant son enfance, la famille a opéré plusieurs entreprises, mais c'est la ferme familiale, située à deux kilomètres en demi de la maison de Hanley, qui l'a conquis.
« J'en suis immédiatement tombé amoureux », se rappelle Troy. « Mon oncle venait faire des travaux de champ pour nous et j'ai fini par l'aider pour toutes les opérations quotidiennes – des semis à l'épierrage, en passant par les labours. »
En 1999, Troy a vu une occasion de faire son entrée dans le monde de l'agriculture. Le prix des grains ayant chuté, partout en Saskatchewan les élévateurs fermaient les uns après les autres, laissant derrière eux un immense besoin de nettoyage de grain à combler dans la province. Ayant grandi avec des chefs d'entreprises, c'est tout naturellement que Troy a saisi l'occasion de démarrer sa propre usine mobile de nettoyage de grain.
« Pour la première année, je m'étais fixé l'objectif de nettoyer 80 000 boisseaux de grain » dit-il, « mais j'ai plutôt terminé avec 250 000. À la troisième année, j'étais rendu à 750 000 boisseaux. »
Après quelque temps, Troy avait vendu l'entreprise et occupait un poste dans le classement des céréales. C'était un bon travail, mais Troy avait besoin d'un nouveau défi. Pendant que son cœur le pressait de retourner dans les champs, il avait les pieds bien plantés sur le parquet de la bourse. On lui offrit de s'associer dans une firme de courtage, mais quelque chose clochait dans son parcours.
Puis, c'est l'accident.
Pour tous les petits Saskatchewannais élevés en milieu rural, jouer au hockey est aussi essentiel que de manger et boire. C'était vrai aussi pour Troy, dont la famille encourageait sans distinction toutes les équipes canadiennes engagées en séries éliminatoires et dont chaque enfant apprenait à patiner en même temps qu'à marcher. Au fil des ans, Troy a continué à jouer. Puis, un jour, à la suite d'une mêlée, il subit une blessure à la tête qui aurait pu le tuer.
« On a dû m'opérer au cerveau », se souvient-il. « Mon médecin m'a dit : 'Tu devras rééduquer ton cerveau.' »
La meilleure façon d'y parvenir, selon Troy, était de retourner sur les bancs d'école et de terminer son bac. Une fois gradué, Troy a occupé un poste d'agronome technicien pendant huit ans. L'élément le plus intéressant de ce travail était qu'il offrait la possibilité d'aider les agriculteurs à réaliser de meilleurs revenus pour leur famille, un aspect que Troy adorait. Mais Troy a vite réalisé qu'il était prêt a relever un plus gros défi, de ceux qui, idéalement, lui permettraient de faire une plus grande différence.
« J'ai reçu un jour un courriel à propos de Climate FieldView », explique Troy en souriant. « Ils étaient à la recherche de quelqu'un pour tester le produit bêta [sur des fermes canadiennes]. »
Troy, un mordu de technologie, a décidé de tenter sa chance. Faisant équipe avec Josh Lade, un producteur agricole avec qui il avait développé d'excellentes relations de travail, Troy a mis la plateforme à l'essai chez son partenaire pendant toute une saison de croissance. Ce fut une révélation.
« Ça m'a stupéfié de constater la quantité de détails qu'on pouvait voir », se réjouit Troy. « J'ai voulu l'utiliser moi-même. Josh me disait : ‘Oh, essaie ça!, appuie ici!' J'ai trouvé intéressant d'avoir accès à autant d'information au bout des doigts. »
Troy était maintenant convaincu et s'habituait rapidement à son rôle de directeur commercial pour Climate en Saskatchewan, travail par lequel il pouvait commencer à promouvoir FieldView et aider les autres à profiter de toute la puissance de la plateforme, comme il l'avait fait lui-même. Le défi était de la faire connaître – FieldView étant tout nouveau Canada et offrant un système que personne n'avait vu auparavant. Troy s'est mis en tête d'intéresser des détaillants.
« J'essaie de trouver un champion FieldView chez chaque détaillant », explique Troy. « Quand j'ai repéré cette personne, je l'amène au champ pour une formation pratique sur la plateforme. »
Parce que l'étendue des fonctionnalités risque d'être impressionnante pour un nouvel utilisateur, Troy initie ses champions en douceur. Il prend la peine de visiter ses détaillants pour vérifier le rythme auquel ils se familiarisent avec FieldView.
« J'ai de grands champions et ils se reconnaissent », affirme Troy en riant. « J'ai hâte de retourner voir les producteurs qui ont commencé avec FieldView cette année et qui m'enseigneront des trucs dans deux ans. »
Si cela s'avère, ce sera juste au bon moment. Compte tenu de l'augmentation des coûts d'exploitation d'une ferme, Troy prévoit que les agriculteurs pourraient éprouver de graves difficultés au cours des années à venir qui verront les marges diminuer constamment.
« Les producteurs sauront où trouver de la valeur », assure Troy. « Nous commençons par identifier les zones de champ les plus rentables, mais la plateforme nous permet de voir celles qui le sont moins, et c'est le temps de nous en occuper. Plutôt que de travailler sur les zones qui produisent à 70 % et de les amener à 90 ou 100 %, occupons-nous de celles qui ne produisent qu'à 20 ou 30 % et amenons-les à 50 ou 60. Nous pouvons commencer à améliorer ces champs. »
Ce ne serait pas possible si les outils étaient trop difficiles à utiliser. Heureusement, selon Troy, la convivialité est un autre avantage pour les utilisateurs de FieldView.
« La méprise la plus fréquente que je rencontre est la suivante : 'Je ne suis même pas capable de configurer mon iPhone, alors comment vais-je faire avec ça?' », explique Troy. « C'est une plateforme simple; il s'agit de s'y mettre et de travailler avec. Vous pouvez probablement vous servir d'un de ses éléments chaque jour de la saison de croissance. Voici mon conseil : commencez au printemps, effectuez un tas d'essais avec elle, faites un essai de taux de semis, un essai de vitesse de semis dans chaque champ. À la fin de l'année, vous saurez de quoi vous parlez. »
Sous bien des aspects, l'agriculture vit des changements rapides, comme toute autre industrie. La technologie évolue rapidement, et FieldView ne fait pas exception. Troy considère que, en bout de ligne, l'important n'est pas de maîtriser la technologie, mais plutôt d'aider les producteurs agricoles.
« C'est le retour aux sources », dit-il. « L'agriculture, vous savez, c'est l'hospitalité; de bonnes gens, le sel de la terre; c'est ma famille. Nous combattons tous pour la bonne cause. »