Voici mon histoire : Daniel deMoissac, directeur commercial chez Climate
mars 15, 2019
Daniel deMoissac est très à l'aise devant une salle pleine de monde et, pour ce directeur commercial chez Climate dans l'Est de l'Ontario, le Québec et les Maritimes qui parcourt régulièrement la région afin d'informer les producteurs sur la plateforme Climate FieldViewMC, c'est logique. Daniel n'a pas peur de retrousser ses manches et de se plonger dans le travail, un trait de caractère qu'il a affiné en tant que ceinture noire de taekwondo, 2e dan. Ses expériences acquises en arts martiaux ainsi qu'en gestion de l'école de taekwondo qu'il dirige à Limoges, en Ontario, lui ont appris les bienfaits du dévouement et du travail acharné, ce qu'il applique à sa vie professionnelle : « Quand on s'y met et qu'on se salit les mains, on obtient des bénéfices à la fin. C'est très gratifiant. »
Daniel a grandi dans la communauté agricole francophone de Saint-Adolphe, au Manitoba. Enfants, lui et son frère parlaient français et sont allés à l'école à l'Île-des-Chênes pour apprendre l'anglais en 3e année. Sa mère et son père viennent tous deux de familles nombreuses et ont travaillé dans l'agriculture – sa mère a grandi sur une ferme et son père a été à l'emploi du Saskatchewan Wheat Pool. Ainsi, bien qu'il vivait en ville, il demeurait un « gars de la campagne ».
Il se souvient, à la fin d'un voyage entrepris pour rendre visite à la famille de sa mère en Alberta, de ce qu'il avait vu en se réveillant après une longue route : une moissonneuse-batteuse et une vieille remorque à grain stationnées sur la ferme. « J'étais totalement fasciné », se rappelle-t-il, décrivant la crainte qu'il a ressentie en apercevant cette énorme machinerie. À partir de ce moment-là, il est devenu accro à la vie sur la ferme.
Daniel a déménagé à Winnipeg pour fréquenter l'université et a obtenu un baccalauréat en commerce de l'Université du Manitoba, avec spécialisation en marketing et en systèmes d'information et de gestion. Bien qu'il ait perdu son français pendant ses années à l'université, c'est un stage de quatre mois en France qui lui a permis de retrouver sa langue maternelle. Depuis son premier emploi de négociant en grain à Boucherville, au Québec, Daniel continue de vivre dans les deux langues, à la maison comme au travail.
Après dix-sept ans dans l'industrie céréalière, Daniel a saisi une opportunité avec Monsanto, maintenant Bayer, en février 2017. Il a entendu parler de FieldViewMC pour la première fois en travaillant avec un agronome qui lui a présenté la plateforme. Daniel a pu discerner la valeur de l'application de FieldView à l'agriculture, compte tenu notamment de sa formation à la fois en technologie et en marketing. « La plateforme m'a vraiment semblée être un excellent système », dit-il, et cela lui convenait parfaitement sur le plan professionnel.
Peu de temps après, il a commencé à travailler chez The Climate Corporation, maintenant une division de Bayer, avec FieldView, où il participe maintenant au développement d'un réseau de détaillants et de systèmes de soutien pour la plateforme dans l'Est de l'Ontario, au Québec et dans les Maritimes. Un des projets qu'il a mis en œuvre et qui sont maintenant de son ressort est de veiller à ce que cet outil soit offert dans la langue maternelle des producteurs francophones du Québec. Au départ, Daniel était le seul francophone de l'entreprise dans tout l'Est du Canada. Cependant, comme son employeur travaille à renforcer ses ressources en français, ce qui inclut un contact bilingue à St. Louis, Daniel peut concentrer ses efforts sur l'expansion du réseau.
Le quotidien de Daniel s'articule autour de la formation des détaillants et des producteurs agricoles, ce qui comporte également l'organisation de séminaires réunissant cinq à cinquante vendeurs, producteurs et détaillants.
Daniel préfère éviter les arides présentations PowerPoint au profit de formations et de démonstrations pratiques en temps réel. Il invite les gens à poser des questions et à chercher à comprendre la plateforme et les bénéfices qu'ils pourraient en retirer. Il personnalise chaque présentation pour son public, remettant souvent son iPadMD à des producteurs présents dans le groupe pour leur expliquer comment configurer l'application en fonction de leurs propres champs. De cette façon, d'autres peuvent voir à quel point il est facile d'intégrer la plateforme à leur propre exploitation.
Daniel se souvient d'un agriculteur de l'Est de l'Ontario qui utilisait un moniteur SeedSense 20/20MD de Precision Planting sur son semoir à maïs. Un jour, pendant qu'il semait, il a décidé de consulter certains des rapports de FieldView, en particulier, le rapport de pression au sol. Il explique ce qui s'est passé ensuite : « Après avoir paramétré son rapport pour la pression au sol, il s'est rendu compte que les rangs 1, 2, 15 et 16 présentaient des valeurs inférieures à celles des autres unités; il a songé que c'était étrange et n'avait aucun sens. C'est alors qu'en regardant par les fenêtres des deux côtés, il a constaté que les ailettes commençaient à rebondir et qu'il roulait un peu trop vite. À partir de ce simple rapport, il a ralenti d'un kilomètre à l'heure et les ailettes se sont stabilisées; cette petite correction lui avait évité de perdre beaucoup de rendement. »
En fait, ce sont certaines des caractéristiques les plus simples de la plateforme que Daniel trouve les plus utiles, comme les précipitations et l'imagerie de santé des champs. Bien que vous puissiez utiliser ces fonctions pour savoir si le temps est venu d'entrer dans le champ, vous pouvez également les mettre à profit pour tirer le meilleur rendement de votre culture. Daniel évoque une situation où un producteur de sa région s'apprêtait à aller récolter son soya quand sa conjointe l'a subitement arrêté pour lui dire qu'elle avait consulté les images de santé des champs et remarqué la présence de matière verte, signifiant que le champ n'était probablement pas totalement rendu à maturité.
« Pourtant, quand ils étaient passés par là, le champ semblait superbe; mais c'était un champ si vaste qu'ils n'avaient pu remarquer les quelques endroits au milieu qui n'étaient pas prêts », explique Daniel. En se basant sur cette seule image, ils ont pris la décision d'attendre un jour de plus avant de récolter le champ. Cette décision leur a permis d'augmenter la qualité de leur grain et de réduire les coûts de séchage. Selon Daniel, ce sont de petites décisions comme celle-ci qui donnent une valeur inestimable à la plateforme.
Ce type de ressources permettra non seulement d'augmenter le rendement et la qualité du grain, mais aussi d'accroître l'efficacité et la production globales des producteurs agricoles. « Les agriculteurs sont très soucieux de l'environnement », explique Daniel. « Ils ne veulent pas utiliser de produits en trop, et cela leur coûte cher s'ils le font. » L'utilisation des fonctions de FieldView permet aux producteurs de voir l'ensemble d'un champ et d'intervenir sur des zones spécifiques, selon les besoins. « FieldView aidera les agriculteurs à être plus respectueux de l'environnement en utilisant leurs produits de manière plus efficace. »
Daniel espère que les systèmes d'automatisation et de prise de décision automatique continueront à gagner du terrain, parallèlement à l'expansion de l'agriculture numérique. Entretemps, il s'emploie à étendre le réseau FieldView vers l'est et le nord et à favoriser l'utilisation du français et des ressources multilingues pour les clients. Son équipe motivée et ambitieuse voit un bel avenir pour l'agriculture, dit-il en insistant sur « la chance d'avoir un milieu de travail aussi positif et stimulant. »
L'environnement de travail positif offert par Climate FieldView, sa plateforme simple et efficace ainsi que l'ardeur passionnée de Daniel et sa volonté de se salir les mains contribueront sans aucun doute à l'efficacité et à l'ingéniosité de l'agriculture de demain.